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II

L’APPARITION


Minuit sonna jusqu’au douzième coup, sans qu’aucune apparition se produisît. Je me levai, pensant que j’en étais quitte : j’avais fini de manger, et, après une douzaine de lieues à cheval, je commençais à sentir le besoin du sommeil, lorsque l’horloge du château, qui avait un très-beau timbre grave et retentissant, se mit à recommencer les quatre quarts et les douze heures avec une lenteur imposante.

Avouerai-je que je me sentis un peu ému de cette sorte de retour de l’heure fantastique que je croyais révolue ? Pourquoi pas ? J’avais fait