Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

très-laides, dont l’une, madame la douairière d’Ionis, m’annonça que sa bru était chez une de ses amies du voisinage et ne rentrerait probablement que le lendemain.

— Vous êtes quand même le bienvenu, ajouta cette matrone ; nous avons beaucoup d’amitié et de reconnaissance pour monsieur votre père, et il paraît que nous avons grand besoin de ses conseils, que vous êtes sans doute chargé de nous transmettre.

— Je venais de sa part pour parler d’affaires à madame d’Ionis…

— La comtesse d’Ionis s’occupe d’affaires, en effet, reprit la douairière comme pour m’avertir d’une bévue commise. Elle s’y entend, elle a une bonne tête, et, en l’absence de mon fils, qui est à Vienne, c’est elle qui suit cet ennuyeux et interminable procès. Il ne faut pas que vous comptiez sur moi pour la remplacer, car je n’y entends rien du tout, et tout ce que je peux