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dans une autre région de la vie, je peux vous suivre !

— Tu parles dans le délire. Pour être heureux dans la mort, il faut avoir été pur dans la vie. Tu as un devoir difficile à remplir, et c’est pourquoi tu m’as appelée. Fais donc ton devoir ou tu ne me reverras plus.

— Quel est-il, ce devoir ? Parlez ; je ne veux plus obéir qu’à vous seule.

— Ce devoir, répondit la néréide en se penchant vers moi et en me parlant si bas, que j’avais peine à distinguer sa voix du frais murmure de l’eau, c’est d’obéir à ton père. Et puis tu diras à la femme généreuse qui veut se sacrifier que ceux qu’elle plaint la béniront toujours, mais ne veulent point accepter son sacrifice. Je connais leurs pensées, car ils m’ont appelée et consultée. Je sais qu’ils luttent pour leur honneur, mais qu’ils ne sont pas effrayés de ce que les hommes appellent la pauvreté. Il