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vérité absolue de la vie, qui est un combat acharné contre l’empêchement perpétuel. Avant l’invention des timbres-poste, nous avions un facteur classique, personnage chantant, qui apportait la lettre fatale, nœud de l’intrigue, et qui, pendant que l’acteur en scène l’ouvrait « d’une main tremblante » et s’efforçait de la déchiffrer, rentrait dix fois pour réclamer le port et raconter ses peines de cœur. Certain tailleur bègue arrivait aussi pour réclamer sa note au moment où le héros partait pour le bal ou pour le duel. Tous ces incidents étaient tellement acceptés qu’aux moments les plus intéressants de l’action, on