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avec le même système de coulisseaux sont établies au fond et permettent la présence d’une nombreuse assemblée, ou des plans de décors si ceux de l’extrême fond ne suffisent pas. En résumé c’est un faux plancher dont les intervalles permettent à l’opérant d’aller de l’un à l’autre de ses acteurs, de passer la main sous leur vêtement pour mettre ses doigts dans les manches et faire mouvoir les bras, de les tirer du coulisseau pour les faire marcher, danser, sortir, se coucher ou s’asseoir. Ils s’asseyent parfaitement en apparence, le support entrant dans le trou du coulisseau qui porte le siège ils peuvent se mettre au lit, se soulever, se lever, se recoucher sans qu’on voie le support et au besoin on le retire sans que personne s’en aperçoive.

Au moyen de ces traverses et de ces coulisseaux qu’on place sur les lignes de la perspective dans les décors à plusieurs plans, on introduit une foule, une armée, un corps de ballet. Mais ici les personnages sont représentés par des poupées de grandeurs différentes proportionnées au plan où elles se trouvent. Elles entrent et sortent avec leur coulisseau, par bandes de trente ou quarante comparses à la fois. Il y en a pour les