SCÈNE II
EUGÈNE. — Tournons le long du parc, et nous reprendrons le sentier du pré pour rentrer chez nous ; à moins que nous n’allions faire une visite par eau à monsieur Jacques.
DAMIEN. — Le Mayeux ne passera pas jusque-là.
MAURICE. — Il passera, ou il dira pourquoi.
DAMIEN. — Mais qu’est-ce qui grimpe donc là au pavillon de Florence ? Est-ce qu’il est revenu tailler sa vigne, au lieu d’achever la conquête de Myrto ?
MAURICE. — Oh ! ce n’est pas lui… Attendez donc, c’est quelqu’un qui paraît fort en peine.
EUGÈNE. — Un voleur ?
MAURICE. — Ça en a tout l’air. Il voulait entrer par la fenêtre, et à présent il nous voit. Il paraît bien penaud.
EUGÈNE. — Donnons-lui la chasse, ça nous divertira.
MAURICE. — Eh non ! attends. Je connais cet imbécile-là ! C’est un petit bourgeois de Sainte-Aigue.
EUGÈNE. — Tiens, pardi ! monsieur Hippolyte Chopart ! Qu’est-ce que vous faites donc là, monsieur Hippolyte Chopart ?
POLYTE. — Ah ! c’est vous ! Bien le bonsoir, messieurs ! Vous arrivez à propos, je suis bien en peine… Je me promenais dans le parc.
MAURICE. — Quelle nouvelle manière de vous promener avez-vous inventée là ? Vous mangez les raisins de notre ami le jardinier du château ?
POLYTE. — Oh non ! par exemple… Je n’en ai guère envie