MAURICE. — C’est très-mal exécuté, tout ça. C’est à refaire. Si vous causez toujours, si vous faites de l’esprit à chaque commandement, vous n’apprendrez jamais.
GERMAIN, s’approchant. — Vous ne pouvez donc pas en jouir, de vos pompiers ?
EUGÈNE. — Ce n’est pas facile. Ils sont bien gentils, mais ils n’écoutent pas.
PIERRE. — Dame ! on vient là pour s’amuser, et vous nous faites marcher comme des chevals ! On n’est pas des soldats !
MAURICE. — Si fait, mes enfants. Autour de la pompe, il faut vous soumettre à la discipline. Voulez-vous ou ne voulez-vous pas apprendre à vous servir de la pompe ?
PIERRE. — Dame ! oui, on voudrait apprendre.
GERMAIN. — Faut apprendre ! Diantre, ça a coûté assez cher ; faut, pour le moins, que ça serve !
COTTIN. — C’est pas tout ça. Faut recommencer et faire mieux, car nous avons travaillé, sauf votre respect, mes amis, comme de vrais…
DAMIEN. — C’est le mot ! Recommençons. Sergent, avancez. Où est le chef de pompe ? Premier servant, ici. Allons ! voilà le second servant qui ôte ses sabots !
EUGÈNE. — Tais-toi donc ! Si tout le monde commande, comme personne n’obéit…
MAURICE. — Allons…
Démarrez !
Ôtez la lance !
Pas comme ça donc ! Est-ce qu’on s’y prend comme ça ?
LE BORGNOT. — Ah ! que c’est donc malaisé de faire attention !
MAURICE. — Oui, il n’y a que ça de difficile !
Développez !
Fixez l’établissement !
Prenez vos dispositions !
Manœuvrez !
MYRTO. — Ça commence à m’ennuyer, tout ça ! (À Germain.)