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ouvrir la porte aux plus absurdes romans et aux drames les plus lâchement ridicules. Plutôt que de me commettre moralement avec ce drôle, j’aurais accepté encore l’outrage de ses caresses. Plus il s’avilissait lui-même, moins il pouvait m’avilir.

Je retournai donc à la Diablerette, résolu à ne rien laisser pressentir jusqu’au jour où je tiendrais tous les fils de la trahison.

Ils ne s’écrivaient probablement pas, mais ils avaient dû s’écrire. Tout à coup je me souvins que, peu de temps après notre mariage, Félicie m’avait remis une petite liasse de papiers soigneusement cachetés, en me faisant jurer sur notre mutuelle confiance que je ne l’ouvrirais que si elle mourait avant moi. J’avais pensé que c’était un testament, et, résolu à ne jamais l’accepter, je l’avais serré sans y attacher d’importance. Quelquefois, je m’étais pourtant dit que ce pouvait être un récit confidentiel de sa première faute, et, comme je ne m’étais pas engagé à le lire, je comptais ne jamais remuer les cendres d’un passé que mon amour avait anéanti, à moins que Félicie ne m’en reparlât expressément. Elle ne m’en avait pas reparlé.

Maintenant, ma pensée pouvait admettre d’autres suppositions. Les femmes de ce caractère ont des besoins passionnés d’expansion qui ne sont que le besoin d’encourager leur faute ou de poétiser leurs vices. Ces papiers pouvaient avoir trait à la découverte que j’avais cru faire, que j’avais probablement faite