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madé, encravaté, les mouvements emprisonnés dans un habit noir, la poitrine rétrécie dans un gilet blanc à boutons de perles fines accompagné de beaucoup trop de chaînes d’or ; le prince tombé du paladin de l’Arioste dans le dandy italien, ou plutôt dans le Schiavone déguisé en monsieur, dont nous avions vu l’année précédente les types nombreux à Venise, où ils sont insupportables aux gens tranquilles par leur caquet, leur étourderie et le tapage qu’ils font dans les théâtres.

Notre Klémenti était plus intelligent et mieux élevé que ces petits seigneurs dépaysés qui vont chercher la civilisation hors de chez eux, et qui n’y rapportent pas toujours ce qu’elle a de meilleur. Il y avait en lui un côté chevaleresque et féodal qui l’empêchait d’être ridicule ; mais, comme l’élément français transmis par sa mère s’était atrophié dans sa vie belliqueuse et dure, ce qu’il essayait d’en faire reparaître n’était ni de la dernière fraîcheur ni de la première qualité. Ce revers de la belle médaille faisait regretter le profil antique de la veille. Le camée était redevenu pièce de cent sous.

Dépouillé de son costume pittoresque, il ne nous parut plus qu’un personnage de troisième rôle. En