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sanglant et meurtri sur le pavé, voilà le haro d’une cabale hypocrite et lâche, résolue à le rendre fou, et furieuse de n’avoir pu le rendre vil ou méchant. Cette grande cabale n’est pas morte, vous le voyez bien : elle travaille toujours contre celui que Dieu avait purifié, retrempé et absous.

— Mais je ne sais où vous voyez tant d’injures, reprit M.***, railleur ; il y a dans ces livrets une foule d’hommages rendus par des ouvriers démocrates et socialistes…

— Qui s’expriment mal et qui ont pourtant bien fait de protester ; mais, à voir combien ces gens-là savent peu dire ce qu’ils sentent, il est évident que le jour est encore loin où Rousseau sera fortement et utilement défendu par eux. Le voilà, cent ans après l’apparition de ses plus beaux écrits, à peu près inconnu aux masses et vilipendé par la plupart des gens qui l’ont lu. Eh bien, cela me révolte, et j’éprouve le besoin de crier à la première personne que je rencontrerai ici : « Ôtez votre chapeau, essuyez vos