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— Pardonnez-moi, monsieur, vous avez dit : « C’est encore pire. »

— Non, monsieur, je ne l’ai pas dit.

— Si, monsieur, vous l’avez dit.

— Si vous y tenez absolument, monsieur, mettons que je l’ai dit.

— Ah ! vous en convenez enfin. Eh bien ! monsieur, si vous ne me trouvez pas bon pour témoin, je saurai bien vous forcer à me trouver bon pour adversaire.

— Est-ce une provocation, monsieur ?

— Monsieur, ce sera tout ce qu’il vous plaira. Mais je vous avertis que votre nom ne me revient pas, et que votre figure me déplaît.

— C’est bien, monsieur ; nous prendrons donc, si cela vous convient, le rendez-vous de ces messieurs.

— Parfaitement. Messieurs, j’ai l’honneur de vous saluer.

Après quoi nous rentrâmes, Nasi et moi, dans la maison, non sans avoir recommandé le silence aux domestiques.

La conduite d’Hector Grimani en cette occurrence me fit connaître un type d’homme du monde que je n’avais pas encore observé. Si j’avais songé à porter un jugement sur Hector, les premières fois que je l’avais vu à la villa Grimani, alors qu’il se renfermait dans sa cravate et dans sa nullité pour paraître supportable à sa cousine, j’aurais prononcé que c’était un homme faible, inoffensif, froid et bon. Cet homme si grêle pouvait-il nourrir un sentiment d’hostilité ? Ces manières si méthodiquement élégantes pouvaient-elles cacher un instinct de domination brutale et de lâche ressentiment ? Je ne l’aurais point cru ; je ne m’attendais pas à le voir demander raison à Nasi de sa dure réception ; car je le croyais plus poli et moins brave, et je fus étonné qu’ayant été assez sot pour s’attirer de