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vîmes la Zingara enlever sa petite Wenceslawa et la placer sur son épaule robuste. Puis elle se hâta de rejoindre sa chère caravane, alerte comme une vraie fille de Bohème, poétique comme la bonne déesse de la pauvreté.

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Et nous aussi, nous sommes en route, nous marchons ! La vie est un voyage qui a la vie pour but, et non la mort, comme on le dit dans un sens matériel et grossier. Nous avons consolé de notre mieux les habitants du hameau, et nous avons laissé le vieux Zdenko attendant son lendemain : nous avons rejoint nos frères à Pilsen, où je vous ai écrit ce récit, et nous allons repartir pour d’autres recherches. Et vous aussi, ami ! tenez-vous prêt au voyage sans repos, à l’action sans défaillance : nous allons au triomphe ou au martyre[1] !

fin de la comtesse de rudolstadt.
  1. Martinowicz, à qui cette lettre était adressée, savant distingué et illuminé enthousiaste, eut la tête tranchée à Buda en 1793, avec plusieurs seigneurs hongrois, ses complices dans la conspiration.