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la petite fadette

— Si vous pensiez ce que vous me dites là, Fanchon, vous me diriez tu et non pas vous ; car ce n’est pas la coutume des bessons de se parler avec tant de cérémonie.

— Allons, Sylvain, lève-toi, mange, cause, promène-toi et dors, dit-elle en se levant. Voilà mon commandement pour aujourd’hui. Demain tu travailleras.

— Et j’irai te voir, dit Sylvinet.

— Soit, dit-elle ; et elle s’en alla en le regardant d’un air d’amitié et de pardon, qui lui donna soudainement la force et l’envie de quitter son lit de misère et de fainéantise.