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la petite fadette

humilié vis-à-vis d’elle, regarda sa danseuse, et la trouva beaucoup plus vilaine que dans ses guenilles de tous les jours ; elle avait cru se faire belle, et son dressage était bon pour faire rire.

Elle avait une coiffe toute jaunie par le renfermé, qui, au lieu d’être petite et bien retroussée par le derrière, selon la nouvelle mode du pays, montrait de chaque côté de sa tête deux grands oreillons bien larges et bien plats ; et, sur le derrière de sa tête, la cayenne retombait jusque sur son cou, ce qui lui donnait l’air de sa grand’mère et lui faisait une tête large comme un boisseau sur un petit cou mince comme un bâton. Son cotillon de droguet était trop court de deux mains ; et, comme elle avait grandi beaucoup dans l’année, ses bras maigres, tout mordus par le soleil, sortaient de ses manches comme deux pattes d’aranelle. Elle avait cependant un tablier d’incarnat dont elle était bien fière, mais qui lui venait de sa mère, et dont elle n’avait point songé à retirer la bavousette, que, depuis plus de dix ans, les jeunesses ne portent plus. Car elle n’était point de celles qui sont trop