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suis aperçu ! Mais vous vous scandalisez ! Est-ce que, par hasard, vous seriez dévote, ma cousine ?

— Eh bien, après ? si j’étais dévote ?

— Oh ! ça m’est bien égal, après tout ! La dévotion ne sied pas mal aux jolies femmes ; car elle ne leur fait jamais oublier le soin de plaire.

— Vous professez beaucoup de dédain et de méfiance pour toutes les femmes, nous savons cela, mon cousin ! Je suis sûre que vous nous prenez toutes pour des bigornes et des chiches-faces.

Octave releva le gant ; il déclara trouver les légendes du préau fort spirituelles. Il espérait, par la taquinerie, brusquer l’explication qu’il souhaitait ; mais Hortense ne s’y prêta point, et il lui reprocha d’être absorbée par le profil du mystérieux personnage, auquel pourtant elle ne songeait déjà plus.

Comme, selon sa coutume, elle ne se défendit de rien. Octave en prit quelque dépit et crut se venger en faisant l’éloge des traits de la villageoise qui escortait le chevalier, et qu’il prenait pour sa femme ou pour sa fille aînée.

— Savez-vous, dit-il, que ce pieux assistant, garde