— Octave, mon cher enfant… adieu ! Oui, adieu ! dit le chevalier attendri, gagné, mais ne voulant pas céder à son émotion.
Il sentait que ce jeune homme était sous l’empire d’une conviction peut-être passagère, mais naïve et généreuse. Il le serra dans ses bras et ajouta :
— Partez ! partez ! il ne faut pas que ma sœur sache un mot de tout cela !
— Vous lui laisserez croire que je suis épris d’Hortense ?
— Cela vaut mieux ainsi. Allons, ne faiblissez point. Partez !
Octave alla retrouver ses chevaux et repartit avec la furia d’une charge de cavalerie.
— C’est un charmant garçon, un excellent enfant, dit le chevalier à sa sœur lorsqu’elle l’interrogea. Il a une tête bien exaltée avec son air moqueur, qui croirait cela ? Mais le cœur est bon et les instincts sont nobles. Nous nous sommes embrassés. Es-tu tranquille à présent ?
— Oui, sans doute. Mais pourquoi est-ce qu’il est parti sans me dire adieu ?