Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée
149
LA FAMILLE DE GERMANDRE.

fonctionnaire rustique ; si monsieur souhaite parler à M. de Labrêche, il est par là, et même… le voici !

— Oui, oui, répondit une voix que la baronne reconnut pour celle de l’ex-abbé de Germandre, c’est à M. de Labrêche que je veux parler.

Labrêche toussa pour avertir la baronne, afin qu’elle eût à se sauver si elle le jugeait convenable ; mais la baronne était trop curieuse de ce que l’abbé venait demander à Labrêche pour ne s’être pas vite décidée à l’entendre. Elle se cacha derrière un rideau, et, l’abbé ayant désiré se trouver seul avec le valet de chambre, tous deux entrèrent dans la bibliothèque sans soupçonner la présence d’un tiers.

Il est à croire que l’abbé, tout aussi fin que la baronne, avait fait absolument le même calcul. Il comptait sur le bavardage de Labrêche, et, lui aussi, il s’était ménagé un prétexte pour le questionner. Il entra en matière plus résolument que madame de Germandre.

— Voyons, mon cher Labrêche, dit-il en s’asseyant pourtant avec une certaine méfiance sur le fauteuil que la baronne venait de quitter, je veux vous