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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

faire boire, et le chevalier ne voulait attirer l’attention d’aucun des palefreniers.

— Je ne suis pas assez riche pour payer leurs services, pensait-il, et ils seraient capables de refuser mon argent comme a fait M. Labrêche.

Pendant que le chevalier agissait et songeait ainsi, Corisande faisait ses adieux à Hortense. Hortense eût voulu revoir le chevalier, ou tout au moins dire à sa sœur qu’elle persistait dans l’intention d’aller leur rendre visite ; mais la présence d’Octave, dont elle voyait le dépit s’envenimer singulièrement, la rendit plus froide et plus contrainte qu’elle ne l’eût souhaité. Corisande, qui était très-fière, s’en aperçut et brusqua les derniers compliments. Elle appela Lucien, qui prit gravement la petite main de Marguerite sous son bras, et tous trois sortirent du laboratoire.

Mais Marguerite avait oublié son chapeau de paille dans le boudoir, où avec sa tante elle avait été reçue d’abord par Hortense ; mademoiselle de Germandre confia la petite à son frère, qui savait déjà très-bien se retrouver dans la vaste résidence, et courut à la