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soleil qui baisse, et nous avons bien du chemin à faire pour rentrer chez nous avant la nuit.

— Oui, oui, vous avez raison, répondit Corisande ; partons ! je suis ennuyée d’être ici, et les enfants seraient fatigués de se coucher tard. Allez avec Lucien mettre la jument à la carriole ; moi, je ferai vos adieux avec les miens à notre cousine Hortense, et je vous rejoins dans cinq minutes avec la petite.

— Cinq minutes ? Non, un quart d’heure, dit le chevalier. Il faut que notre pauvre bête mange l’avoine ; car je suis bien sûr qu’on l’a trouvée trop laide pour s’en occuper… Et puis… je crois que mon devoir serait de revenir saluer madame de Sévigny.

— Non, non, reprit vivement Corisande ; madame de Sévigny ne pense plus à nous. Elle est en grande causerie avec son cousin le capitaine… Voyez ! Autant vaut les laisser tranquilles.

— Ma sœur a raison ! pensa le chevalier, dont le cœur se serra en voyant de loin le tête-à-tête animé d’Hortense et d’Octave dans une embrasure de