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de la nécessité de le faire. Or, cela ne m’était pas possible, au point où j’en étais avec certaine dame, et je la décidai à venir passer incognita quelques jours à Frascati, où je reçus asile chez la mère du docteur, ici présent ; mais je n’étais pas caché là depuis vingt-quatre heures, que mon frère mit à mes trousses des espions à lui, chargés de nous inquiéter, et, parmi ces braves gens, il y avait un certain Masolino et un certain Campani, deux coquins dont il paraît que vous avez entendu parler… Donnez-moi un peu de ce jambon, docteur, car il y a longtemps que je parle sans essayer de manger, et je me sens faible !

En disant ces paroles, il passa le jambon au docteur chargé de le couper en menues tranches, puis il continua :

— On ne voulait pas nous arrêter ; mais on me menaçait de compromettre la personne qui m’intéressait, et de faire sérieusement au cher docteur un mauvais parti. Le docteur connaissait particulièrement le fermier Felipone ; il avait sauvé la vie d’un de ses neveux sans vouloir être payé. Il le pria de nous cacher dans une des chambres délabrées de ce manoir. Felipone se montra reconnaissant et dévoué. Il ne pouvait nous loger dans l’intérieur du château dont il n’est pas le gardien ; mais la partie extérieure, la terrasse, où nous voici, est confiée à sa garde, ainsi que les jardins dont elle est censée faire partie. Lui seul savait que ce lieu est habitable et encore solide, malgré l’accident dont vous voyez là-bas les effets, et qui avait décidé l’intendant, il y a une douzaine d’années, à faire étayer le fond, puis murer solidement toutes les ouvertures, afin de condamner cette partie compromise de l’édifice. On ne savait déjà plus, dès lors, qu’une sortie souterraine avait existé au centre : elle avait été murée aussi, nous ne savons à quelle époque, peut-être après le saccage du château par les Autrichiens, afin que ceci ne devînt pas un repaire de voleurs. Mais je