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le contre du mariage alla pianetta, lorsqu’on sonna à la porte de la grande cour. J’allai ouvrir laissant Daniella deviser avec son parrain dans le casino.

Mon étonnement fut extrême de voir Medora seule avec Buffalo, venant me rendre visite à dix heures du soir.

— Je ne veux voir que vous, me dit-elle ; venez dehors sous ces arbres.

— Non, répondis-je. Que penserait-on si nous étions observés ou rencontrés ? Venez chez moi, ma femme et Felipone y sont.

— C’est impossible. Vous n’êtes pas marié, et, comme vous ne le serez pas, je dois considérer Daniella comme votre maîtresse et rien de plus.

— Vous plaît-il de me dire d’où vous savez que nous ne serons pas mariés ?

— Je le sais par une lettre que votre oncle a écrite au mien. Il déclare s’opposer formellement à ce qu’il appelle une folie coupable.

— Alors, c’est par intérêt pour moi que vous daignez venir seule, la nuit, m’avertir de cette mésaventure ?

— Je ne suis pas seule ; M. Brumières est par là qui m’attend. Quant à l’intérêt que je vous porte, il est réel, et, bien ou mal accueillie, je vous rendrai toujours tous les services qui dépendront de moi.

— Apporter une mauvaise nouvelle avec tant d’empressement, est-ce là un service ?

— Oui sans doute, si elle est utile à quelque chose.

— Et si elle ne sert à rien ?

— L’intention reste bonne. Vous voilà averti : c’est à vous de savoir si vous devez entretenir Daniella dans ses illusions que vous ne pouvez plus partager. Après la manière dont, en homme de cœur et de principes, vous nous