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la méprisèrent. Alors Hermann irrité sentit ce qui lui manquait dans le royaume des fées. Il y était choyé et instruit, protégé et comblé de biens ; mais il n’était pas aimé, et il ne pouvait aimer personne. Zilla essaya de le distraire en le menant avec elle dans les plus beaux endroits de la montagne. Elle le fit pénétrer dans les palais merveilleux que les fées élèvent et détruisent en une heure.

LXXXVIII

Elle lui montra des pyramides plus hautes que l’Himalaya et des glaciers de diamant et d’escarboucle, des châteaux dont les murs n’étaient que fleurs entrelacées, des portiques et des colonnades de flamme, des jardins de pierreries où les oiseaux chantaient des airs à ravir l’âme et les sens ; mais Hermann en savait déjà trop pour prendre ces choses au sérieux, et un jour il dit à Zilla : « Ce ne sont là que des rêves, et ce que tu me montres n’existe pas. »

LXXXIX

Elle essaya de le charmer par un songe plus beau que tous les autres. Elle le mena dans la