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moi qui suis un pénitent noir, merci, merci, voici l’ange du pardon, merci dans le ciel et paix sur la terre.

LE CHŒUR.

À toi, à toi, pénitent noir, merci dans le ciel et paix sur la terre.

LE CHÂTELAIN, (Récitatif).

Si Dieu t’absout, pèlerin, la justice des hommes ne doit pas être plus sévère que celle du Ciel ; assieds-toi, et sois lavé de tes crimes par les larmes du repentir, sois consolé de tes maux par la libation de la joie.

LE VOYAGEUR.

Mes crimes ! mon repentir ! votre pitié ! Non pas, non pas, mes bons amis ; la chanson ne finit pas ainsi : écoutez encore ce couplet.

(Il chante.) Moi qui suis un poète couronné, je me raille de Dieu et des hommes ; j’ai des chants pour la douleur et des chants pour la folie, j’ai des strophes pour le ciel et des strophes pour l’enfer, un rhythme pour le meurtre, un autre pour le combat, et puis un pour l’amour, et puis un