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(Il chante.) Moi qui suis un pauvre ermite, je veille et je prie nuit et jour sur la montagne ; je donne l’hospitalité aux pèlerins, je les console, et j’expie leurs péchés et les miens par la pénitence… Et quand la lune se lève, quand le chamois brame, quand les astres pâlissent, je tombe à genoux sur la bruyère déserte et j’élève ma voix suppliante…

(Prière.) Je crie vers toi dans la solitude, je pleure prosterné dans le silence du désert. Splendeurs de la nuit étoilée, soyez témoins de ma douleur et de mon amour. Anges gardiens, messagers de prière et de pardon, vous qui nagez dans l’or des sphères célestes, vous qui descendez dans les rayons de la lune, vous qui passez sur nous avec le rideau bleu de la nuit, avec les cercles étincelants des constellations, pleurez, pleurez sur moi ; répétez mes prières ; recueillez mes larmes dans les vases sacrés de la miséricorde ; portez aux cieux mon calice, et fléchissez le Dieu puissant, le Dieu fort, le Dieu bon !…

Eh bien, eh bien ! j’ai changé ; le mode vous plait-il ainsi ? Allons, le refrain et ensemble ! À