Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/264

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cidèrent du sort de Garnier. En ce moment, il était parvenu au plus haut degré du bonheur, son étoile était à son zénith ; celle de la dame orange s’en approchait en scintillant comme une tremblante planète. Son idéal descendait sur la terre ; et comme le Théodore de Lope de Véga, il était prêt à tendre les bras au ciel en s’écriant : « Fortune, mets un clou d’or à l’essieu de ta roue ! car ici tu dois t’arrêter ! »

Il s’élança vers la dame orange, voulant se mêler au groupe qui la félicitait. Malheureusement, pour s’élancer, il enfonça imprudemment ses deux éperons dans le ventre du cheval de Trois-Étoiles, qui pensait à ses affaires. Il y eut encore une petite contestation ; mais cette fois les raisons du cheval furent si bonnes et si frappantes, que Garnier, convaincu, tomba la tête la première sans se faire le moindre mal.

J’ai annoncé que cette histoire est vraie ; j’ai dit la demeure de Garnier ; la vérité m’oblige à ajouter que la calèche continua sa marche, et que le soir, lorsque Garnier, dans le dernier excès