Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi à faire rouler cette roche. Si elle manque le but, nous fondrons sur la proie.

ROLAND.

Attention, les voilà ! Poussez.

LUPO.

Non ! c’est trop tôt… À présent ! Mon père ! c’est pour toi ! (Ils poussent le rocher, qui roule avec fracas. On entend des cris.)

ROLAND.

Ils fuient ! Courons-leur sus ! (Ils descendent rapidement et disparaissent.)

ANGELO.

C’est pour son père ! L’amour fait commettre le crime, et Dieu pardonne ! Il me pardonnera donc la mort de cette fille ! Horreur ! J’étais caché près de son cadavre, je l’avais oublié… J’ai senti le froid de sa chair… Je traîne maintenant l’existence comme un rêve ! Où suis-je donc ? Qu’est-ce que j’entends là ? Ah ! oui ! Lupo ! Encore un meurtre ! (Il se penche dans l’abîme.) Je ne vois rien, Un nuage de sable et de poussière enveloppe tout… Qui vient là ?