Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

il a eu peur, et le chien a tremblé et grondé ; mais la fée a souri, et les bêtes sauvages se sont détournées de son chemin. Quand l’enfant a vu les fées, il a eu envie de rire et de parler ; mais elles l’ont regardé avec des yeux si brillants qu’il s’est mis à pleurer. Alors Zilla, le prenant sur ses genoux, l’a embrassé au front, et les fées ont été en colère, et la plus vieille lui a dit en la menaçant :


VIII

« Ce que tu fais là est une honte : jamais fée qui se respecte n’a caressé un enfant. Les baisers d’une fée appartiennent aux colombes, aux jeunes faons, aux fleurs, aux êtres gracieux et inoffensifs ; mais l’animal impur et malfaisant que tu nous amènes souille tes lèvres. Nous n’en voulons point ici, et, quant au chien, nous ne le souffrirons pas davantage. C’est l’ami de l’homme, il a ses instincts de destruction et ses habitudes de rapine ; reconduis ces créatures où tu les as prises.


IX

Zilla a répondu à la vieille Trollia : « Vous