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souffle, madame la fée, et la raison, d’accord avec Dieu, défend qu’on en retranche rien. — Et après ? Que crois-tu trouver de l’autre côté de cette vie ? — Je le saurai bientôt, dit le moribond ; mais, tant que je l’ignore, je ne m’en tourmente pas. »

LXXXVI

Zilla le vit bientôt mourir. Ce fut comme une lampe qui s’éteint. Hermann et Bertha amenèrent leurs enfants pour donner un baiser à son front d’ivoire. « Que faites-vous donc là ? dit la fée. — Nous respectons la mort, répondit Bertha, et nous bénissons l’âme qui s’en va. — Et où va-t-elle ? demanda encore la fée inquiète. — Dieu le sait, répondit la femme. — Mais vous, ne craignez-vous rien pour cette âme de votre ami ? — On m’a appris à espérer. — Et toi, Hermann ? — Vous ne m’avez rien appris là-dessus, répondit-il ; mais Bertha espère, et je suis tranquille. »

LXXXVII

Zilla comprit la douceur de cette mort naturelle après l’accomplissement de la vie naturelle ; mais