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fredi avec Christian de Waldemora, au moyen des lettres de Manassé, que je lui ai également remises hier.

— J’avais juré, dit M. Goefle, de n’ouvrir cet écrit qu’après la mort du baron. Je l’ai donc ouvert il y a deux heures, et voici le peu de mots qu’il contient : « Crevez le mur derrière le portrait de la baronne Hilda, au Stollborg, à droite de la croisée de la chambre de l’ourse. »

— Ah ! ah ! dit le major à l’oreille de M. Goefle, pendant que le ministre faisait enlever le portrait et procéder, sous la direction de Stenson, à l’ouverture de la cachette, j’aurais cru que la preuve se trouverait dans la chambre murée.

— Dieu merci, non, répondit du même ton l’avocat, car il eût fallu faire voir que nous y avions pénétré, chose dont, grâce aux grandes mappes remises en place, personne ici ne se préoccupe et ne s’aperçoit, et on eût pu nous accuser d’avoir mis là nous-mêmes de fausses preuves. C’est parce que j’ai pris connaissance, au château neuf, de l’avis mystérieux de Sten, que je vous ai dit d’amener ici sans crainte beaucoup de témoins.

La cachette ouverte, le ministre y prit lui-même un coffret de métal, où se trouvait une pièce décisive dont il donna lecture.