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Christian à voix basse : c’était plus fort que moi… Pouvais-je attendre que l’on vînt enfoncer les portes et tirer sur les femmes ?… Tenez, nous sommes délivrés ; retournez auprès de Marguerite, rassurez-la.

— J’y cours, répondit l’avocat en éternuant, d’autant plus que je m’enrhume affreusement… J’espère, ajouta-t-il tout haut, que ces messieurs vont venir nous voir !

— Oui, certes, c’était convenu, répondit le major ; mais il nous faut d’abord vaquer à nos devoirs.

M. Goefle alla rassurer les dames, et les autres hommes procédèrent à l’enlèvement du cadavre de Massarelli, que l’on fit transporter par les deux prisonniers, le pistolet sur la gorge, dans un des celliers du gaard. Ceux-ci, bien liés, furent conduits ensuite dans la cuisine de Stenson, où le lieutenant et le caporal rallumèrent le feu et s’installèrent pour les garder à vue, tandis que le major se préparait à les interroger en confrontation avec Christian.

Christian s’impatientait de voir procéder si régulièrement dans une affaire que le major paraissait connaître mieux que lui-même ; mais le major, qui lui parlait en français, lui fit comprendre qu’avec un adversaire comme le baron, il n’était pas aussi facile