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— Je vous le promets, répondit Christian ; venez.

— Mais ce maudit enfant, qui s’est endormi là en jouant, qu’allons-nous faire de lui ?

— Portez-le sur son lit, monsieur Goefle ; ce n’est pas à lui qu’on en veut, j’espère !

— Mais on assomme un enfant qui crie, et celui-ci criera, je vous en réponds, s’il est réveillé par quelque figure inconnue.

— Eh bien, que le diable soit de lui ! Il nous faut donc l’emporter ? Rien de plus facile, si nous ne rencontrons pas de gens mal intentionnés ; mais, s’il faut se battre, il nous gênera fort, et il pourra bien attraper quelque éclaboussure.

— Vous avez raison, Christian ; il vaut encore mieux le laisser dans son lit. Si on surveille nos mouvements, on saura bien que nous sortons, et on n’aura que faire d’entrer ici. Gardez toujours la porte. Cette fois, le petit coucher de M. Nils ne sera pas long. Il dormira tout habillé.