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contentez pas d’emporter l’habit complet des gens, depuis la poudre à cheveux jusqu’à la semelle inclusivement ; vous vous permettez encore de prendre leur nom et de les rendre responsables des folies qu’il vous plaît de commettre ! Ceci passe la permission…

Ici, le bon M. Goefle partit malgré lui d’un éclat de rire, tant lui parut plaisante la situation de Christian Waldo. Le jeune homme, bouillant et fier, supportait avec peine le reproche direct et semblait fort tenté de répliquer avec vivacité, d’autant plus que, d’un côté, Ulf, ne comprenant pas un mot de ce que disait M. Goefle, mais devinant sa colère à son intonation, imitait instinctivement ses regards et ses gestes, tandis que, de l’autre, le petit Nils, absolument dans le même cas quant au fond de l’affaire, s’était placé vis-à-vis de Christian dans une attitude superbe et presque menaçante.

Christian, impatienté par ces deux figures, qui copiaient burlesquement celle de M. Goefle, avait fort envie d’administrer un coup de poing à l’adulte et un coup de pied au galopin ; mais il se sentait dans son tort, il était très-affecté d’avoir offensé un homme aussi aimable et aussi sympathique que le docteur en droit, et sa physionomie, peignant une alternative de dépit et de repentir, était si expressive, que l’a-