tian, et ce que l’on veut vous dire ne vaut pas la peine d’être écouté.
— Ah ! ah ! vous savez donc de quoi il s’agit ?
— Parfaitement, et je vais vous le dire tout de suite, sans craindre que vous vous prêtiez à un désir aussi laid que saugrenu. La comtesse veut marier sa gentille nièce Marguerite avec le vieux et funèbre baron Olaüs.
— Mais je le sais bien, et je me suis ouvertement moqué de ce beau projet-là. Marier le joli mois de mai avec le pâle décembre ? Il faut être aussi bonnet blanc que le pic de Sylfiallet pour avoir de pareilles idées !
— Ah ! j’en étais bien sûr ; n’est-ce pas, monsieur Goefle, que c’est odieux de vouloir ainsi sacrifier Marguerite ?
— Oui-da ! Marguerite ? Ah çà ! vous êtes donc très-lié, vous, avec Marguerite ?
— Fort peu ; seulement, je l’ai vue : elle est charmante.
— On le dit ; mais la comtesse, d’où diable la connaissez-vous, et comment savez-vous ses projets intimes ?
— C’est encore une histoire à vous raconter, si vous avez le temps…
— Eh ! non, je ne l’ai pas… ; mais il y a là un post-