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qu’il a menti, ou jusqu’à ce qu’il dise où il a caché ses preuves.

— Impossible ! Il criera, et le château est plein de monde.

— Et la chasse ? Allez-y, mort ou vif, il faudra bien que tout le monde vous suive.

— Il reste toujours quelqu’un, ne fût-ce que les laquais de mes hôtes. Et les vieilles femmes ? Elles diront que j’use d’un droit que l’État se réserve.

— Bah ! bah ! vous vous en moquez bien ! Je me charge d’arranger cela, d’ailleurs : je dirai que c’est un pauvre diable qui a eu la jambe broyée, et que l’on opère.

— Et tu recevras ses révélations ?

— Oui certes… Qui donc ?

— J’aimerais mieux être là.

— Vous savez bien que vous avez le cœur tendre, et que vous ne pouvez pas voir souffrir.

— C’est vrai, cela me dérange l’estomac et les entrailles J’irai à la chasse pour tout de bon.

— Allons, rendormez-vous en attendant l’heure, Je veillerai à tout.

— Et tu trouveras l’inconnu ?

— Celui-là, ce doit être un compère. Nous ne le trouverons que par les aveux de Tebaldo.