un beau parleur, un homme du monde, et sans préjugés, croyez-moi.
— Tu te trompes ! il ne veut pas plaider contre le Rosenstein. Il dit que j’ai tort ; il m’a tenu tête aujourd’hui. Je le hais, ce Goefle !
— Déjà ? Bah ! attendez un peu. Promettez-lui une plus grosse somme que de coutume, et il trouvera que vous avez raison.
— Je l’ai fait. Il m’a fort mal répondu ce matin. Je te dis que je le hais !
— Eh bien, alors que voulez-vous qu’il lui arrive ?
— Je ne sais pas encore, nous verrons ; mais le vieux Stenson ?
— Quoi, le vieux Stenson.
— Le crois-tu capable de m’avoir trahi ?
— Quand ça ?
— Je ne te demande pas quand. Le crois-tu dissimulé ?
— Je le crois idiot.
— Idiot toi-même ! Stenson est plus fin que toi, et que moi aussi peut-être. Ah ! si l’Italien m’avait dit vrai !…
— Vous ne voulez donc pas que je sache ce qu’il vous a dit ? Vous n’avez plus de confiance en moi ? Alors tourmentez-vous, allez vous-même aux renseignements, et renvoyez-moi dormir.