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dable. Seulement, il paraît que ma figure a fort déplu au baron, et voilà pourquoi je suis rentré aujourd’hui chez lui sous mon masque. Vous me donniez, hier au soir, le conseil de n’y pas rentrer du tout ?

— Et nous vous le donnerions encore, cher Christian, répondit le major, si le baron se fût rappelé l’incident de la nuit dernière ; mais son mal paraît le lui avoir fait oublier. Prenez garde pourtant à ses valets. Cachez votre visage et parlons français, car voici des gens à lui qui nous apportent le punch et qui peuvent vous avoir vu au bal.

Un vaste bol d’argent, plein de punch enflammé, fut posé sur une table de granit brut, et le major en fit les honneurs avec gaieté. Pourtant M. Goefle, si animé l’instant d’auparavant, était devenu tout à coup rêveur, et, comme dans la matinée, il semblait partagé entre le besoin de s’égayer et celui de résoudre un problème.

— Qu’est-ce que vous avez donc, mon cher oncle ? lui dit Christian en remplissant son verre ; me blâmez-vous d’avoir mis ici l’incognito de côté ?

— Nullement, répondit l’avocat, et, si vous le voulez, je raconterai succinctement à ces messieurs votre histoire, pour leur prouver qu’ils ont raison de vous traiter en ami.

— Oui, oui, l’histoire de Christian Waldo ! s’écriè-