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— Quant au rôle d’Alonzo je ne puis le nier.

— Est-ce que vous jouerez encore demain, monsieur Goefle ?

— Certainement !

— Ce sera bien aimable à vous ! Pour ma part, je vous en remercie ; mais personne ne s’en doutera, n’est-ce pas ? Tenez-vous bien caché au Stollborg. Au reste, je vois avec plaisir que vous êtes prudent, et que vous savez bien vous déguiser. Personne ne peut vous reconnaître sous les habits que vous avez là ; mais sauvez-vous ! Voilà que l’on remonte en voiture pour pousser jusqu’au hogar et complimenter le vainqueur. Ma tante va sûrement… Non, elle monte dans le traîneau de l’ambassadeur russe… Elle me laisse seule !… Voyez-vous, monsieur Christian, une mère ne ferait pas cela ! Une tante jeune et belle, ce n’est pas une mère, il est vrai !… Attendez ! elle va sûrement m’envoyer M. Stangstadius pour me tenir compagnie !

— M. Stangstadius ! s’écria Christian, où est-il ? Je ne le vois pas…

— Il a eu la naïveté de mettre un masque ; il n’en est pas moins reconnaissable ; s’il était par là, vous le verriez ! Il n’y est pas, et tout le monde part.

— Mademoiselle, dit le cocher de Marguerite en