ligne ? Est-ce parce que mon brave Loki n’a ni panache, ni oiseau empaillé, ni cornes sur la tête, qu’il aura de moins bonnes jambes que les autres ?
— Cela vous regarde, monsieur le docteur, répondit Christian. Vous le connaissez, vous savez s’il est capable de nous couvrir de gloire ou de honte.
— Il nous couvrira de gloire, j’en suis certain.
— Eh bien, marchons.
— Mais il sera fatigué, le pauvre Loki ; il aura chaud, et Dieu sait s’il ne prendra pas une fluxion de poitrine !
— Eh bien, restons.
— Le diable soit de votre flegme, Christian ; moi, les mains me grillent de pousser en avant !
— Eh bien, essayons.
— Un homme aussi raisonnable que moi crever un cheval qu’il aime pour damer le pion aux jeunes gens ! c’est absurde, n’est-ce pas, Christian ?
— C’est absurde, si cela vous semble absurde ; tout dépend de l’ivresse que l’on porte dans ces amusements.
— Marchons ! s’écria M. Goefle : résister aux inspirations de l’ivresse, c’est être raisonnable, c’est-à-dire bête. En avant, mon bon Loki, en avant !
— Attendez, s’écria Christian en sautant hors du