fle si animé, qu’il craignait de le laisser à sa propre gouverne.
— Tenez, dit-il, renonçons au déguisement. Comme il ne faut pas que l’on nous voie ensemble à visage découvert, masquons-nous tous deux. Vous serez Christian Waldo, puisque vous êtes le mieux vêtu de nous deux ; moi, qui ai déjà été pris ce soir pour mon valet, je vais continuer ce rôle, je serai Puffo.
— Voilà qui est très-bien imaginé, s’écria M. Goefle. À présent, partons ! À propos, laissons de la lumière à M. Nils ; s’il se réveillait, il aurait peur, et peut-être faim. Je vais lui mettre une cuisse de poulet sous le nez.
— Le petit Nils ? Il est donc là ?
— Mais oui, certainement. Mon premier soin, en rentrant, a été d’aller le chercher dans l’écurie, de le déshabiller et de le mettre au lit. Il aurait gelé cette nuit dans la litière, ce maudit enfant !
— A-t-il recouvré ses esprits ?
— Parfaitement, pour me dire que je le dérangeais beaucoup, et pour grogner pendant que je le couchais.
— Eh bien, et Puffo ! Je ne l’ai pas retrouvé dans l’écurie en y ramenant mon âne.
— Je ne l’ai pas vu non plus ; il doit être en train de se regriser avec Ulphilas. Allons, grand bien leur