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— Attendez-moi ici, dit-il à Massarelli.

Et il passa dans une autre pièce.

Guido résuma vite la situation ; épouvanté du calme du baron, il jugea que le plus prudent pour lui était de traiter les affaires par correspondance : en conséquence, il alla vers la porte par laquelle on l’avait introduit. Il la trouva fermée au moyen d’un secret que, malgré une certaine science pratique, il ne put trouver. Il s’approcha de la fenêtre ; elle était à quatre-vingts pieds du sol.

Il essaya sans bruit la porte par laquelle le baron était sorti. Elle était aussi bien close que l’autre. Le bureau était ouvert et laissait voir une recommandable réunion de rouleaux d’or.

— Ah ! se dit Massarelli en soupirant, les portes sont solides et les serrures sont bonnes, puisqu’on me laisse ici en tête-à-tête avec ces beaux écus !

Et il commença à s’alarmer sérieusement de sa position. Il essaya d’écouter ce qui se disait dans la pièce voisine. Il n’entendit absolument rien. Or, ce qui se disait dans cette pièce, le voici :

— Eh bien, Johan, as-tu réussi ? As-tu vu la figure de ce Waldo ?

— Oui, monsieur le baron ; ce n’est pas l’homme d’hier, c’est un monstre.

— Plus laid que toi ?