Page:Sand - L Homme de neige vol 2.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Je m’en aperçois, monsieur Tebaldo. Vous dites que ce Waldo demeure au Stollborg ? Il aurait donc fait ce tableau tout exprès et d’après nature ? Si promptement ! ce n’est pas probable. La ressemblance de son décor avec le donjon est une chose fortuite.

— Je ne le pense pas, monsieur le baron ; Waldo a une grande facilité, et il peint comme il improvise.

— Vous le connaissez donc ?

— Oui, monsieur le baron.

— Quel est son vrai nom ?

— C’est ce que je dirai à M. le baron, si la somme que je lui ai demandée ne lui paraît pas exorbitante.

— De quel intérêt peut être pour moi de savoir son nom ?

— Un intérêt immense… et capital

La manière dont le prétendu Tebaldo prononça ce mot parut faire quelque impression sur le baron.

— Vous dites, reprit-il après une pause, que la personne est morte ?

— Stenson l’affirme.

— Et vous ?

— J’en doute.

— Christian Waldo le sait peut-être ?

— Christian Waldo ne sait rien.