Page:Sand - L Homme de neige vol 2.djvu/212

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Qu’y a-t-il ? lui dit Christian, pressé de venir au fait. Devons-nous continuer ?

— Et pourquoi non, monsieur Waldo ? dit le majordome.

— J’ai cru voir que M. le baron était indisposé.

— Oh ! cela lui arrive bien souvent, de souffrir quand il reste en place ; mais ce n’est rien. Il vient de me faire dire que vous ayez à reparaître, qu’il y soit ou non. Il tient à ce que vous divertissiez la compagnie… Mais quelle drôle d’idée avez-vous eue là, monsieur Christian, de représenter notre vieux Stollborg sur votre théâtre ?

— J’ai cru être agréable à M. le baron, répondit effrontément Christian ; en est-il autrement ?

— M. le baron est enchanté de votre idée, et il n’a cessé de répéter : « C’est très-joli, très-joli ! On croirait voir le vieux donjon ! »

— À la bonne heure ! dit Christian ; alors nous continuons. Serviteur, monsieur le majordome ! — Allons, monsieur Goefle, du courage ! continua Christian dès que Johan fut sorti. Vous voyez que tout va bien, et nous n’avons fait que rêver toute la journée. Je parie que le baron est le meilleur des humains ; vous allez voir qu’il se convertit, et que nous serons forcés de le canoniser !

À l’acte suivant, qui fut très-court et très-gai, le ba-