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vous baissiez pour faire passer le bateau sous les rochers, moi, qui faisais parler les sbires, j’ai dit trois fois le baron au lieu de dire don Sanche ! Oui, je l’ai dit trois fois ! Une première fois sans y prendre garde, la seconde en m’en apercevant et en voulant me reprendre, la troisième… oh ! la troisième ! cela est inouï, Christian, que l’on dise précisément un mot que l’on ne veut pas dire ! Il y a là comme une fatalité, et me voilà prêt à croire, avec nos paysans, que les malins esprits se mêlent de nos affaires.

— Cela est fort curieux, en effet, dit Christian ; mais il n’est personne à qui cela ne soit arrivé. De quoi diable vous tourmentez-vous là, monsieur Goefle ? Le baron ne peut vous soupçonner de l’avoir fait exprès ! D’ailleurs, n’y a-t-il que lui de baron dans ce monde ? N’y en a-t-il pas en ce moment peut-être une douzaine dans notre public ? Pensons au second acte, monsieur Goefle ; le temps passe, et, d’un moment à l’autre, on peut nous dire de commencer.

— Si l’on ne vient pas nous dire d’en rester là… Tenez, on frappe.

— C’est encore le majordome. Rentrez sous le châssis, monsieur Goefle ; je remets mon masque et j’ouvre. Il faut savoir ce qui se passe.

M. Goefle caché et Christian masqué, la porte fut ouverte à M. Johan.