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préparer, il était venu à pied, à la clarté des étoiles, cachant sa figure et déguisant sa voix pour demander la chambre aux marionnettes, enfin prenant toutes les précautions d’un jeune aventurier allant à quelque mystérieux rendez-vous d’amour. En ce moment, il n’avait en tête que les burattini, et il ne songeait pas plus aux mystères du Stollborg que s’il ne s’en fût jamais tourmenté l’esprit ; mais, comme il montait légèrement l’escalier, il se trouva, pour la seconde fois de la soirée, forcé de passer tout près d’un personnage de mauvaise mine qui descendait, et cette rencontre le rejeta dans ses préoccupations par rapport au baron Olaüs, à Stenson et à la défunte Hilda.

— Attendez, dit-il à Christian, qui le félicitait gaiement de son zèle. Regardez cet homme qui s’en va là-bas dans le corridor après s’être croisé avec moi dans l’escalier. Sort-il d’ici ? Est-ce un valet du baron ? Le connaissez-vous ?

— Je ne le connais que trop, et je viens d’être forcé de lui dire son fait, répondit Christian. Cet homme, valet ou non, est Guido Massarelli, dont je vous ai raconté ce matin les aventures avec les miennes.

— Oh ! oh ! voilà une étrange rencontre ! s’écria M. Goefle. Fâcheuse pour vous, peut-être ! Il vous