— Parfaitement.
— Et seras-tu encore au Stollborg demain ?
— Je n’en sais rien. Cela ne te regarde pas.
— Si fait ! demain, je veux te porter cette somme.
— Épargne-toi cette peine. Je suis chez moi au Stollborg, et je ne reçois pas.
— Pourtant…
— Tais-toi ! j’ai assez de t’entendre.
— Mais, si je te porte l’argent… ?
— Est-ce le même que tu as pris sur moi ? Non, n’est-ce pas ? Il y a longtemps que tu l’as bu ? Eh bien, comme ce ne peut être le même, et que celui que tu m’offres ne peut provenir que d’un vol ou de quelque chose de pis, s’il est possible, je n’en veux pas. Tiens-toi le pour dit et dispense-toi de tes forfanteries de restitution. Je ne suis pas assez sot pour y croire, et, quand j’y croirais, je n’en serais pas moins décidé à te jeter à la face le prix de tes sales exploits.
Christian fit le geste de pousser dehors Guido, qui obéit enfin et sortit. L’operante allait s’enfermer, quand M. Goefle, tout emmitouflé de fourrures, lui apparut dans l’escalier, le manuscrit à la main. L’avocat avait mangé vite ou point ; il avait dévoré la pièce, il s’en était pénétré rapidement, et, craignant de n’avoir pas le temps nécessaire pour se