Page:Sand - L Homme de neige vol 2.djvu/184

Cette page n’a pas encore été corrigée

et allez faire préparer le souper. C’est une bonne idée, cela !

Et, sans attendre l’agrément de Christian, M. Stangstadius, séduit par la petite taille et l’allure paisible de Jean, qu’il s’obstinait à prendre pour un cheval, voulut monter dessus, sans s’inquiéter de son chargement, qui s’y opposait de la manière la plus absolue.

— Laissez donc cet animal tranquille ! lui dit Christian, un peu impatienté de son insistance. Le neveu de M. Goefle est parti avec son oncle, et le Stollborg est fermé comme une prison.

— Le jeune homme est parti aussi ! s’écria Stangstadius émerveillé. Mon Dieu ! il faut que quelque chose de fâcheux soit arrivé à cette famille pour que l’oncle et le neveu aient pu oublier ce que je leur avais promis ; mais ils ont dû laisser une lettre pour moi. Il faut que j’aille la chercher.

— Ils n’ont pas laissé de lettre, reprit Christian, s’avisant d’un nouvel expédient ; ils m’ont chargé de dire à un certain M. Stangstadius, au château neuf, qu’ils étaient forcés de partir, et c’est pour cela que je vais au château neuf.

— Un certain M. Stangstadius ! s’écria le savant indigné ; ils ont dit un certain ?