grande que le fond de mon théâtre, et, d’ailleurs, cela sèche en cinq minutes. Il ne m’en faut guère plus pour faire une fenêtre à mon donjon carré. Regardez, monsieur Goefle : d’abord je la rends praticable en découpant la toile… j’ai là mes ciseaux ; puis je fais chauffer ma colle au poêle… Avec du fusain, j’esquisse mon tas de gros galets, comme cela, vous voyez. Il y en a qui surplombent… J’ai bien observé, c’était merveilleux… Je donnerai le ton de la glace à ce terrain… Oh ! mais non ! il faut que ce soit de l’eau, puisque nous avons une barque…
— Où la prendrez-vous ?
— Dans la boîte aux accessoires. Croyez-vous que je n’aie pas de barque ? et des navires, et des voitures, et des charrettes, et des animaux de toute sorte ? Pourrais-je me passer de ce magasin de découpures qui rend toutes mes pièces possibles et qui tient si peu de place ? Oh ! encore une idée, monsieur Goefle ; je place la barque sous cette voûte formée par les galets.
— À quoi bon ?
— À quoi bon ? Cela nous donne une scène du plus grand effet ! Écoutez bien ; nous supposons la naissance de l’enfant très-mystérieuse ?
— Cela va sans dire.
— Environnée de périls ?