Page:Sand - L Homme de neige vol 2.djvu/168

Cette page n’a pas encore été corrigée

parole, et je griffonne comme un chat. Diable ! quelle belle écriture vous avez !… Mais que faites-vous là ?

— J’écris d’abord les noms de nos personnages.

— Je le vois bien ; mais vous mettez au premier acte : Stentarello au maillot ?

— Voilà mon idée, monsieur Goefle. Je suis las de faire raconter à ce pauvre Stentarello le conte que l’on m’a fait de ma descente, au bout d’une corde, d’une fenêtre dans un bateau. Je veux, si vous y consentez, mettre cela en scène.

— Oui-da ! Et comment diable ferez-vous ?

— J’ai là, dans mes décors, un vieux château…

— Qu’allez-vous en faire ?

— Je vais en faire le Stollborg. Nous lui donnerons un autre nom, mais ce sera le paysage romantique dont j’ai été frappé sur le lac au soleil couchant, et dont j’ai fait un croquis.

— Vous allez peindre ?

— Oui, pendant que vous écrirez mal ou bien, peu importe ; j’ai tant déchiffré d’hiéroglyphes avec mon pauvre Goffredi ! Songez que le temps presse ; j’ai là tout ce qu’il me faut pour modifier mes décors selon les besoins du moment : un peu de colle figée dans une boîte de fer-blanc, quelques petits sacs de poudre de diverses couleurs… Ma toile n’est pas plus