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stances à M. Goefle, qui dut le croire sur parole, car il n’y avait pas moyen d’aller s’en assurer.

— Croyez-moi, monsieur Goefle, dit Christian, ou une vieille servante de M. Stenson est venue là hier pour ranger la chambre, qu’elle ne savait pas envahie, ou la baronne Hilda est prisonnière quelque part ici, sous nos pieds, sur notre tête, que sais-je ? dans cette chambre que l’on a murée, et qui a peut-être une communication secrète avec celle-ci. À propos de la porte murée, vous ne m’avez pas dit où elle conduisait, ni pourquoi on l’a fait disparaître. Ceci me paraît cependant une circonstance assez intéressante.

— C’est une circonstance très-vulgaire, et que Stenson m’a expliquée. La pièce située au-dessus de celle-ci était, depuis très-longtemps, dans un état de délabrement complet. Lorsque la baronne Hilda vint se réfugier au Stollborg, elle fit condamner cette porte, qui lui amenait du vent et du froid. Après sa mort, Stenson la fit rouvrir pour réparer les brèches de la bâtisse au second étage. Seulement, comme, pour rendre cette pièce habitable, il eût fallu dépenser plus qu’elle ne vaut, et qu’en raison de la prétendue chapelle catholique qui y avait été érigée, personne n’eût voulu habiter une chambre où le diable tenait cour plénière, Stenson, autant par