vivre, et comme si ce n’était pas Dieu qui nous appelle ou nous envoie en ce monde dans les conditions qu’il lui plaît d’établir.
» — Vos parents ne sont plus, me répondit le petit juif. Priez pour eux et recevez l’offrande d’un ami.
» Comme c’était sa troisième réponse, différente de la seconde et de la première, j’éprouvai une secrète défiance.
» — Est-ce vous par hasard, lui dis-je, qui prétendez être cet ami et venir à mon secours ?
» — Non, dit-il, je suis un mandataire fidèle et rien de plus.
» — Eh bien, dites à ceux qui vous ont choisi que je leur rends grâce, mais que je n’accepte rien, pas plus des amis qui se montrent que de ceux qui se cachent. Avez-vous quelque chose à me révéler avec l’autorisation de ma famille ?
» — Non, rien, répondit-il, mais plus tard probablement. Où allez-vous demeurer à Rome ?
» — Je n’en sais rien.
» — Eh bien, moi, je le saurai, reprit-il, car je ne dois pas vous perdre de vue. Adieu, et souvenez-vous que, si vous tombiez dans la disgrâce, l’argent que vous voyez-là est à vous, et qu’il suffira de m’avertir pour que je vous en tienne compte.
» Il me sembla que cet homme parlait avec sin-